Heidi Hautala piti puheen pohjoismaisesta energiapolitiikasta kansainväisessä seminaarissa Pariisissa 28.4. Lue puhe:[:]
Seminaarin järjestettiin Ecole nationale d’administrationin tiloissa ja sen teemana oli “Rencontre européenne Finlande – Suède, Regards croisés sur l’Europe deux cents ans après le traité de Tilsit.”
Hautalan puhe:
LA COOPÉRATION NORDIQUE SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA POLITIQUE D’ENERGIE
• LA ROLE DE LA FINLANDE ET DE LA SUEDE
• Mesdames, Messieurs, je suis très heureuse d’avoir été invitée dans ce séminaire organisé par le Centre des études européennes de Strasbourg de l’Ecole nationale d’administration en coopération avec les ambassades de Suède et de Finlande et l’association des anciens élèves de l’ENA
• D’abord, comme on célèbre maintenant, 200 ans après, l’an 1809 et le commencement de l’autonomie en Finlande, il est le temps d’évaluer les conséquences de séparation de la Finlande et la Suède. Egalement, il est intéressant de réfléchir, quelles sont les différences et les similitudes entre la Finlande et la Suède aujourd’hui, en particulier en matière des politiques d’environnement et d’énergie, ce qui est notre thème maintenant. En outre, est-ce que ces différences et ces similitudes sont un résultat de la séparation?
• Notre tâche aujourd’hui est d’examiner quelles visions la Finlande, la France et la Suède ont-elles des politiques européennes en matière d’environnement et d’énergie, surtout du point de vue des sujets d’actualité de l’UE, par exemple la sécurité énergétique.
• Aujourd’hui, je me concentre de ma part plus sur la question d’énergie dans le contexte européen. Autrement dit, mon sujet est la coopération nordique sur l’environnement et la politique d’énergie. Quels sont les rôles de la Finlande et de la Suède?
• Mes sujets, comme la mer Baltique, l’énergie nucléaire et les relations avec la Russie vu de la perspective environnementale, représentent bien quels sont les questions, qu’on trouve actuellement important aux pays nordiques.
• Prochainement, je traite le besoin à coopérer dans les questions actuelles d’environnement et d’énergie, le gazoduc Nord Stream et la mer Baltique, les relations avec la Russie, l’énergie nucléaire et la crise économique.
IMPORTANCE DE LA COOPÉRATION
• Il est clair qu’en matière d’environnement et d’énergie nous avons besoin de la coopération aussi bien au niveau européen, qu’au niveau global. Ainsi, nous avons besoin de renforcer la capacité de l’UE d’avancer la coopération dans ces questions. La Finlande et la Suède ont de bons points de départ et de l’expérience dans la coopération. Nous travaillons depuis longtemps ensemble, avec tout les pays nordiques, mais aussi bilatéralement.
• Aussi, il serait important de renforcer la coopération avec la Russie qui est un agent puissant dans la région de la mer Baltique et la région arctique. Ces deux régions sont essentielles dans la politique d’environnement suédoise et finlandaise. Il est nécessaire que la Russie s’engage à suivre les règles communes, comme par exemple la Convention sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement dans un contexte transfrontalière. Cette convention appelée la convention d’Espoo (qui est une ville à côté de notre capitale, Helsinki), stipule les obligations des parties dans un contexte transfrontière d’évaluer l’impact sur l’environnement de certaines activités au début de la planification. Egalement, elle stipule l’obligation générale des états de notifier et de se consulter sur tous projets majeurs à l’étude susceptibles d’avoir un impact transfrontière préjudiciable important sur l’environnement. Cette convention est très actuelle à cause du gazoduc planifié au dessous de la mer Baltique.
• J’attends avec impatience la stratégie de l’UE pour la mer Baltique. J’ai la confiance en Suède que vous allez contribuer à formuler une stratégie puissante, dans laquelle les pays autour de la mer Baltique (mais aussi les autres pays européens) seront engagés. Nous avons besoin d’une stratégie pour cette mer fragile pour rencontrer les problèmes et les développements qu’il y a en matière d’environnement, d’énergie et des relations avec la Russie. En conséquence, c’est important qu’il soit possible pour des pays tiers tels que la Russie, l’Islande, la Norvège et même peut-être aussi le Belarus de y prendre part.
• La coopération signifie aussi à apprendre. Autrement dit, on doit avouer nos faiblesses et bons côtés. Comme ça on peut apprendre de l’un à l’autre. C’est pourquoi il est important d’évaluer les différences entre la Finlande et la Suède. Par exemple, j’ai l’impression que la Suède fait plus de progrès en matière d’environnement. Les suédois ont plus investi dans de nouvelles solutions. Malheureusement, La Finlande est dans ce sujet plus conservateur. Nous avons donc quelque chose à apprendre.
LA MER BALTIQUE ET LE GAZODUC
• Un sujet actuel, dans lequel nous avons besoin de la coopération entre la Finlande et la Suède, mais aussi au sein de l’UE, est le gazoduc que Nord Stream a proposé de bâtir au dessous de la mer Baltique. C’est une grande question européenne qui touche l’indépendance énergétique aussi bien que l’indépendance politique.
• L’évaluation de l’impact sur l’environnement a été fait par Nord Stream et en ce moment l’entreprise est en train de visiter les pays touché par le gazoduc pour présenter l’évaluation. L’Allemagne, la Suède, la Finlande, le Danemark et la Russie vont faire (il semble cette année) une décision séparément sur la permission de construire le gazoduc. Aussi, le temps pour la discussion politique est maintenant. On a besoin pas seulement de la discussion nationale, mais aussi transnationale. Est-il le bon temps à construire le gazoduc? Est-ce que la route est la meilleure? Quels sont les vrais impacts sur l’environnement dans une mer si fragile telle que la mer Baltique? Quelles sont les formes de la coopération internationale qu’on a besoin? Est-ce que le projet a été conduit d’une façon correcte? Quelles sont les conséquences militaires ou dans l’équilibre des pouvoirs politiques de la région ?
• Ce gazoduc au fond de la mer Baltique montre bien les différentes attitudes de la Suède et de la Finlande. La Suède est dans le même camp critique avec les pays baltes. Le président de l’Estonie constate que le gazoduc avec son monopole est contre la législation de compétition européenne. Par contraire le régime finlandais a plutôt un point de vue positif et elle pose seulement les effets sur la nature comme condition. En même temps, les journaux nous disent que selon l’évaluation de l’impact sur l’environnement les effets sur la nature sont courts et apparairent seulement pendant la période de la construction. Il manque largement la discussion publique sur le sujet.
• Mon opinion suit d’un côté l’attitude finlandaise: on doit absolument garantir que l’impact sur la nature est le moindre possible. Cependant, je ne suis pas du tout certaine, que les effets sont si peu importants qu’on affirme du côté de Nord Stream. En plus, on devrait insister que la Russie doive s’engager sérieusement au régime environnemental. Il est aussi important de constater qu’il y a des problèmes évidents dans les relations entre la Russie et les pays baltes. C’est une question à ne pas oublier. En outre, à résoudre ces problèmes est pour toute l’UE une mission dans laquelle elle n’a pas bien réussi.
• Contrairement au point de vue strictement écologique, on ne devrait pas oublier que le gazoduc est aussi une question de sûreté et de pouvoir. Tout à fait, la sûreté énergétique est une question importante pour l’UE. On doit la garantir, mais en même temps on doit prendre soin de parler ouvertement des problèmes autour de la question. Si à cause de la sûreté énergétique, on ne parle pas des problèmes qu’il y a en Russie (par exemple les droits de l’homme), on est par sur la bonne route. On doit aussi constater que la Finlande est aussi dépendante de l’énergie russe (100 pourcent du gaz naturel et 75 pourcent de l’huile brute sont d’origine russe). Cependant, nous n’avons pas eu des problèmes avec les transmissions.
• On dit, que la Finlande a plus que la Suède d’expérience dans les relations avec la Russie. C’est sûrement vrai, mais on ne doit pas oublier, que la coopération entre la Finlande et la Russie est ambiguë, parce qu’il est difficile d’obtenir la Russie à obéir les conventions, comme j’ai déjà mentionné la convention d’Espoo. Alors, l’UE a besoin d’évaluer profondément la situation des relations vers l’Est dans la région de la mer Baltique. Pour résoudre les problèmes d’environnement et d’énergie la réciprocité est nécessaire.
L’ENERGIE NUCLEAIRE
• L’énergie nucléaire est un sujet très actuel en Finlande et en Suède. Il est facile de constater des différences entre les attitudes de ces deux pays, même si en Suède la discussion a pris une nouvelle direction récemment.
• Pourquoi les finlandais ont une attitude, qui ne représente pas du tout la mienne, beaucoup plus positive sur l’énergie nucléaire que les suédois et les allemands etc.? En effet, je crois que les raisons sont les suivantes :
o Confiance en technologie. Les finlandais croient au Nokia et à la technologie finlandaise. Nous n’avons pas eu, jusqu’à présent, des accidents avec les centrales nucléaires, donc les finlandais sont certains que rien de fatal ne se produira.
o Une société des citoyens relativement faible. La société des citoyens n’a pas assez de la force à protester contre l’énergie nucléaire effectivement. Les groupes politiques sont très favorables à l’énergie nucléaire.
o Le pouvoir des corporations. La majorité des corporations soutient l’énergie nucléaire, qu’ils croient à faire progresser “le bonheur de la société”. La politique du consensus signifie que les syndicats et les organisations des employeurs ont fait de l’énergie nucléaire un symbole de la croissance. « Il n’y a pas des alternatives » est devenu un slogan ironique dans la langue politique de la Finlande.
• Qu’est-ce que c’est la situation en Finlande dans cette question? Maintenant il y a trois demandes pour bâtir une centrale nucléaire et le gouvernement va faire les décisions sur les demandes probablement en automne.
• Probablement les grandes entreprises nucléaires (comme EON) ont constaté l’enthousiasme finlandais sur la question nucléaire et ont compris qu’il y la possibilité de produire l’énergie nucléaire pour vendre ailleurs qu’en Finlande, alors pour l’exportation. Cependant, nous ne voulons pas en Finlande exporter l’énergie nucléaire. Ceci serait une mauvaise affaire, de recevoir tous les problèmes et d’exporter les avantages. Tout à fait, la stratégie du gouvernement sur le climat et l’énergie dit que la Finlande ne transporte pas l’énergie nucléaire. A mon avis, plutôt on doit suspendre les négociations sur ce sujet et attendre comment la consommation d’énergie change (duquel je parle plus tard) avant de faire des décisions sur des nouvelles centrales.
• De plus, dans ce contexte français, il est peut-être utile de vous rappeler que la réputation d’AREVA n’est pas très bonne en Finlande. L’aventure d’AREVA en Finlande signifie par exemple le délai important avec la construction d’une station nucléaire à Olkiluoto. Quelles seraient les conséquences pour la renaissance de l’énergie nucléaire dans l’Europe n’est pas encore clair. La séparation d’AREVA et de Siemens et le nouvel « mariage » de Siemens avec Rosatom de la Russie sont très intéressants.
LA CRISE ECONOMIQUE ET LES CONSEQUENCES
• Comme nous savons tous, on est au milieu d’une crise économique qui ne touche pas seulement l’Europe, mais le monde entier. Même si la situation est difficile, elle est en même temps très intéressante. La crise n’est pas une raison de ne pas suivre les objectifs de l’UE en matière d’énergie renouvelable et des coupes dans les émissions. Au contraire, la crise est une possibilité de diriger les sociétés dans une direction plus écologique.
• Quant à la Finlande, en vérité la consommation d’électricité a diminué en 2008 pour la première fois après la deuxième guerre mondiale. Aussi peut-on dire que les européens sont prêts à changer leurs habitudes. Alors ‘UE doit faire l’effort de rendre ce changement possible. Bref, c’est aux politiciens de donner les instruments pour ce changement. La politique doit diriger nos habitudes dans un sens écologique. Par exemple, il devrait être possible de voyager en train de la région de la Mer Baltique jusqu’au coeur de l’Europe. Rail Baltica diminuera l’obligation de prendre l’avion, par exemple pour moi, si je veux venir d’Helsinki à Paris pour une conférence intéressante. Donc, les finlandais, les suédois, les français et tout le monde ont besoin de la politique sage: quand il y a un changement (comme par exemple avec la consommation d’électricité qui diminue), on doit agir. Les verts européens proposent que ce soit le temps pour le « Green New Deal ». Le système économique a échoué et nous voulons le remplacer par un système plus stabile et durable. Premièrement, il est important d’investir aux emplois dans le secteur « verte » (par exemple l’énergie éolienne).
CONCLUSION
• J’ai peut-être parlé plus des différences entre la Finlande et la Suède aujourd’hui en matière des politiques d’environnement et d’énergie. Il reste à penser, si ces différences sont un résultat de la séparation historique. En fin de compte, il y quand même plus des similitudes entre la Finlande et la Suède d’aujourd’hui. On peut les constater dans l’influence que ces deux pays on eu à l’UE après l’adhésion en 1995.
• On peur dire que ces deux pays nordiques ont apporté à l’UE la “manière nordique”, laquelle signifie de respecter la loi et la “bonne administration”. La Finlande et la Suède ont aussi pu renforcer la politique d’environnement de l’UE. Par exemple, au début la Finlande et la Suède ont défendu leurs dispositions nationales (comme la conception du niveau d’amiante dans l’engrais).
• Il est clair, que l’UE a aussi influencé les pays nordiques. L’UE, Natura et les directives sur les oiseaux et la nature ont joué un grand rôle dans l’amélioration de la protection de la nature.
• Pour conclure, je souligne que surtout en matière d’environnement et d’énergie nous avons besoin de la coopération. La commission d’Helsinki (HELCOM) est un bon exemple de la coopération (entre le Danemark, l’Estonie, l’UE, la Finlande, l’Allemagne, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Russie et la Suède) pour protéger l’environnement marin de la mer Baltique. Malheureusement HELCOM peut seulement faire des recommandations. Nous avons besoin des moyens plus efficaces pour diriger l’Europe dans un sens plus durable.
• Merci de votre attention! J’attends que vous donnerez sans hésiter vos opinions sur la coopération nordique sur l’environnement et la politique d’énergie.